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France teinture réussit le pari fou de pérenniser ses savoir-faire en teinture à Troyes

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Catherine Aubertin
Catherine Aubertin

France teinture réussit le pari fou de pérenniser ses savoir-faire en teinture à Troyes

De Teinturerie de Champagne à France teinture

Exemple d’une volonté farouche à conserver et même étendre des savoir-faire textiles séculaires, France Teinture pourrait être un cas d’école. Malgré les nombreuses crises et difficultés rencontrées sur son chemin, l’entreprise s’est imposée dans le paysage textile troyen comme l’un des derniers teinturiers polyvalent de France.

L’histoire commence en 1926, sous le nom de Teinturerie de Champagne. Petite usine familiale, qui comme bien d’autres, connaît dans les années 2000, les affres de la mondialisation et la délocalisation de ses donneurs d’ordre, dont les grandes marques qui avaient fait de Troyes, la capitale de la mode. En 2002, elle dépose le bilan. Mais convaincus des atouts et des savoir-faire de l’entreprise, 3 cadres décident de se battre et de reprendre la teinturerie troyenne. A son commandement, Denis ARNOULT et Nicola TINELLI, renomment la société France Teinture et parviennent à conserver une cinquantaine d’emplois. Grâce à leur travail et à leurs savoir-faire en teinture, les associés gardent leurs clients historiques et en acquièrent de nouveaux pour offrir une gamme de service pour les textiles de la mode, du sportswear, de l’ameublement et les textiles à usage technique.

France Teinture pérennise son savoir-faire sur son site troyen

Et dans le même temps, l’entreprise s’est attaquée à autre pari fou : celui de doubler et renouveler ses effectifs en prévision des futurs départs en retraite ! Là où la grande majorité de la filière textile française avoue être confrontée à une situation alarmante, face à une pyramide des âges très vieillissante, France Teinture se targue aujourd’hui d’avoir, dans son usine, une moyenne d’âge autour de 43 ans. Son secret ? Avoir anticipé et mis en place, depuis 5 ans déjà, des actions de transmission de ses savoir-faire. Denis ARNOULT expliquait au Journal du Textile : « Nous avons assuré la pérennité de nos savoir-faire, en misant sur nos plus anciens salariés. Nous leur avons confié la lourde et passionnante tâche de former les nouveaux venus. »  

Au-delà de ces initiatives, les dirigeants, qui, en 2016, ont su reconquérir le cœur de la célèbre marque de Sportswear Le Coq Sportif, ont également entrepris un plan d’investissement de plus de 3 millions d’Euros et acheté 8 machines de teinture et finitions pour pouvoir continuer son déploiement sur le segment de l’ennoblissement de tout type de maille : de la lingerie au sport, en passant par l’automobile.

Une entreprise engagée dans une meilleure valorisation de la production textile française

Sensibles au made in France, les dirigeants de France Teinture savent qu’il y a encore du chemin à faire pour convaincre l’ensemble de la population. Pour autant, ce n’est pas ce qui les freine dans leurs initiatives pour favoriser une production française et locale. Ils misent énormément sur la proximité et ont réduit la place de l’export au maximum, ils comptent seulement deux équipementiers automobiles en Allemagne et au Royaume-Uni.

Grâce à cette volonté de maintenir son outil de production en France et à ses engagements en faveur d’une traçabilité totale, France Teinture a reçu au Printemps dernier l’agrément France terre textile, garantissant à ses clients une production française de qualité et respectueuse de l’environnement.

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