Les applications des textiles enrichis

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Catherine Aubertin
Catherine Aubertin

Les textiles composites placent la flexibilité et l’adaptabilité au cœur de leurs fonctionnalités. Le tissu est ainsi envisagé comme un remède conférant des propriétés à un problème jusqu’alors insoluble.

Des textiles pour des applications hautement technologiques

Les tissus agrémentés de carbone

Dans le cas des textiles enrichis en carbone, le carbone est agrémenté lors de l’étape de filature. Les fils en carbone sont ensuite tissés pour fabriquer des parois hautement résistantes.

Elles sont utilisées pour les systèmes de protection thermique dans les véhicules spatiaux, pour fabriquer les disques de freins ou encore les turbines à gaz. Grâce à leurs capacités de flexibilité et de résistance aux frottements et aux chaleurs élevées, ces textiles enrichis génèrent une haute valeur ajoutée.

Les tissus enrichis de cellules photovoltaïques

Avec l’avènement des bâtiments BBC et de la norme RT2012, les baies vitrées se sont multipliées dans les bureaux et offices. Mais pour pouvoir diminuer la gène générée par les rayons du soleil, des rideaux ont été réalisés à partir de cellules photovoltaïques.

Elles permettent de limiter l’excès de pénétration lumineuse et thermique du soleil sur les fenêtres.

Des textiles en complément d’un traitement médical

Les tissus fabriqués à partir d’un mélange de fils de coton, de polyamide et d’argent filé ont des capacités reconnues contre certaines maladies de la peau. Ils sont notamment expérimentés sur du linge de lit et des pyjamas en thérapie secondaire pour le traitement du psoriasis et de l’exczéma

Les tissus agrémentés de céramique (au cours du procédé d’ennoblissement) augmenteraient la température cutanée. Ils sont très utilisés sous forme de peignoirs, de t-shirts et de cuissards dans le domaine sportif pour ses propriétés supposées d’oxygénation musculaire. Une étude complète est en cours pour prouver ces effets.

Les dermotextiles ou cosmétotextiles

Le développement des nanotechnologies a permis la mise au point du procédé d’encapsulation. Le simple fait de bouger avec le textile sur la peau libère les actifs contenus dans les micros capsules appliquées sur les tissus. A partir de là, il n’y a plus de limites aux cosmétotextiles.

Enrichis en caféine, ils sont utilisés pour fabriquer des leggings, shorts… aux propriétés drainantes. En portant ces cosmétotextiles, au revoir la peau d’orange… La marque Lemahieu par exemple fabrique en France une dizaine de milliers de vêtements de ce type par an. La même marque a pour projet de mettre au point un vêtement accélérateur de bronzage. Le port du T-shirt pendant plusieurs jours accélérerait le hâle.

On trouve également des textiles agrémentés de gingembre aux vertus antistress et revitalisantes, ou encore d’ylang-ylang.

Des textiles microencapsulés à base d’aloé véra sont aussi souvent utilisés comme hydratant ou comme cicatrisant, alors que d’autres matières, à base de menthol, contribuent au rafraîchissement de la peau après son échauffement (Damart Océalis)Les cosmétotextiles manquent encore de tenue dans le temps. Ils perdent de leur efficacité au fil des lavages (environ 30).

Mais les composants additionnels, qu’ils soient chimiques ou naturels, mêlés au matériau filé, permettent d’apporter une multitude de nouvelles fonctionnalités.

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