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Maroquinerie : Où sous-traitent Hermès et Vuitton?

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Catherine Aubertin
Catherine Aubertin

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Un résumé de l’article de Thiébault DROMARD paru dans Challenges le 9 juin 2015

 

Au cœur de la Bourgogne, à Semur-en-Auxois se trouve l’une des usines emblématique de la sous-traitance pour les grandes marques du luxe : les Ateliers d’Armançon. Propriété depuis 1937 de la famille Thomas, l’usine fait partie du groupe Maroquinerie Thomas, le leader europeén de la sous-traitance dans le luxe.

Derrière les palissades, 800 maroquinières ultra-qualifiées fabriquent (encore en France) des sacs pour Vuitton, Chanel, Hermès… Leurs savoir-faire, leur rigueur et leur discrétion sont très appréciées des grandes maisons parisiennes. C’est ce qui fait leur force assure leur pdg Thierry Thomas.

Parmi leurs clients, Chanel, Hermès, et surtout Vuitton qui fait fabriquer à Semur-en-Auxois entre 40 et 60% de sa production totale en maroquinerie, le plaçant au 1er rang des donneurs d’ordre de l’entreprise. Une relation de confiance qui s’est construite au fil de quarante années de collaboration étroite mais qui n’est pas sans un certain risque. Lorsque votre 1er client représente près de 87% de votre chiffre d’affaires, les relations, certes privilégiées, restent tendues, très tendues mêmes. Le rapport de force constitue une épée de Damoclès au dessus de leur tête mais les Ateliers d’Armançon comptent sur leur professionnalisme et leur réactivité pour continuer à satisfaire leurs donneurs d’ordre et parviennent même à « faire le grand écart » entre les différentes Maisons Parisiennes. Grandes Maisons qu’il faut parfois contenter au prix de certains sacrifices.

Rappelons que les grandes maisons parisiennes, pour le domaine de la maroquinerie continuent de produire en France une grande partie de leurs sacs. Grâce à leurs propres ateliers, comme c’est le cas pour la marque Hermès, qui d’ailleurs, a en projet d’ouvrir 2 nouveaux ateliers en 2017 en Franche-Comté. Et chez Vuitton qui sous-traite près de 50% de sa production dans des ateliers français. Pourvu que ça dure !

Crédit photo : Pierre Combier via Conseil Régional de Bourgogne

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