Un atelier de tissage français met au point un tissu dépolluant

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Catherine Aubertin
Catherine Aubertin

L’industrie textile à Lyon produit encore des tissus traditionnels comme les soieries de luxe. Mais elle a été la première région à prendre le virage des textiles techniques, textiles intelligents et textiles innovants.

Rencontre avec le groupe textile français Brochier, fabricant français d’articles en soie, qui a su déployer ses savoir-faire dans le domaine du textile technique.

En France, un atelier de tissage Jacquard a transféré sa technique à de nouvelles fibres non textiles

Tout d’abord, il y a la grande sœur, Brochier Soieries, née en 1890, spécialisée dans la fabrication d’articles de soie, travaillant pour les grandes maisons de Haute Couture. En 1999, elle travaille avec Olivier LAPIDUS sur une robe de mariée luminescente. Ce partenariat conduit ses dirigeants à adapter l’outil de production pour lui permettre de tisser des fibres optiques. Ainsi naît la petite sœur, Brochier Technologies, dont l’objectif est de mettre au point et fabriquer en France, dans l’atelier de tissage de Lyon, des tissus luminescents.

Breveté sous le nom de Lightex, le procédé mis au point dans les années 2000 est utilisé dans la Haute Couture, mais aussi dans le domaine de la communication et plus récemment dans le domaine médical pour traiter la jaunisse du Nouveau-né.

Dépolluer l’air ambiant grâce à un tissu lumineux fabriqué en France ?

L’équipe R&D de Brochier Technologies travaille avec les équipes du CNRS de Lyon pour mettre au point un textile permettant par photocatalyse d’absorber certains polluants par l’effet combiné d’une source de lumière, de fibres optiques et d’un photocatalyseur (dioxyde de titane).

Ce principe, qui date des années 1990, repose sur la neutralisation des polluants sous l’action de la lumière. Concrètement, une réaction chimique est activée lors de la diffusion par les fibres optiques d’une lumière. Cette réaction entrainerait la décomposition de certains polluants.

Pour l’heure, des tests sont en cours sur différents types de polluants (COV, particules fines) pour permettre de démontrer l’efficacité de tissu dépolluant.

Si les tests sont concluants, le marché de la « déco écolo », qui connaît un engouement croissant depuis quelques années, pourrait bien s’emparer de ce textile d’un nouveau genre pour permettre aux consommateurs d’intégrer à leurs maisons des rideaux, des coussins, des canapés, des plaids dépolluants pour accompagner nos fameuses plantes dépolluantes

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